Le Télégramme - 1989

Koutchevsky donne quelques clés de sa recherche : « il importe de capter, dans ce chant indicible de la nature, les formes sans cesse nouvelles qui se bousculent entre elles, qui font et défont sans relâche l'harmonie d'un instant »...

. Son credo : « saisir les frémissements les plus intimes, sans complaisance et avec une grande humilité ». A la galerie René Madec, nous est proposée une vingtaine d'oeuvres aux formats très variés, aux teintes souvent douces, presque brumeuses, brusquement traversées d'un trait, d'une fissure, d'une ébauche de chaos originel. Notre « individualiste forcené » aime les éléments - terre, eau, ciel, mer - et nous transmet allègrement ses émotions. Beaucoup de « Sans titre », de « Paysage » (non figuratif), quelques exercices techniques dont de superbes « Félins » au trait sûr, et, plus encore à notre goût, un remarquable « Notes sur le piano ».

Renaud Clech